Comment évoluer dans ce monde lorsqu'on est différent, qu'on ne se fond pas dans la masse comme on le devrait, qu'on aborde une particularité qui est châtiée par la majorité de la population foulant la surface de la Terre à cette époque où nous avons pris la première inspiration de notre vie? C'est un sujet que Faust pourrait aborder sans le moindre mal.
Né il y a plus de 1000 ans, Faust dû bien vite se rendre à l'évidence qu'il était différent en ce sens où les femmes et leurs poitrines voluptueuses n'ont jamais eu raison de lui. Là où les autres hommes de son entourage y voyaient des corps à conquérir, Faust les observait plutôt lui. Attiré par les hommes depuis aussi longtemps qu'il peut s'en rappeler, le jeune homme doit néanmoins faire face à la dure réalité de son époque et la non-acceptation de cette « maladie » comme certains osaient l'appeler. Il apprit donc très tôt à user d'un charisme visiblement inné pour se fondre dans la masse sans mettre de côté cette part de lui qu'il a appris à déchiffrer chez autrui pour mener à bien le fruit de son désir sans devoir se priver.
Adam fût le premier et il laissa une empreinte tout aussi indélébile dans l'esprit de Faust que l'Adam d'Ève qui en laissa une sur l'humanité. Une empreinte si indélébile qu'il en garda la marque pour ce qui devint une éternité.
Il est évident que depuis la situation a grandement changé et ce qui était une condition à dissimuler est désormais le fruit de sa plus grande fierté. Il affiche en effet son homosexualité sans la moindre gêne aux yeux tous. Il ne s'est pas même fait prier pour réaliser ce coup de maître dès lors qu'il a quitté le nid familial et tout ce qu'il impliquait. Vivre sa vie était pour lui bien davantage important que faire plaisir à ses parents si conservateurs. C'est sans doute pourquoi il n'en fait que très rarement mention, voir jamais. À leur opposé, il est tout sauf conservateur.
L'originalité est sa marque de commerce au-dessus de toute autre chose qui pourrait le caractériser, c'est-à-dire un homme qui sans être l'exemple même de la virilité ou même d'un corps parfaitement musclé arrive à dégager un charme bien particulier.
Libertin dans l'âme, le jeune vampire a décidé d'offrir toute l'étendue de sa loyauté à Jean-Claude dont il est devenu le serviteur dès lors qu'il a croisé sa route. Il faut dire que son originalité n'a pas laissé de glace le maître vampire dont Faust ne prendrait pas la place pour tout l'or du monde. Il ne possède pas les pouvoirs nécessaires pour devenir un maître vampire, mais la chose ne l'intéresse pas non plus. Il préfère encore faire acte de présence au côté de son maître en affichant ce sourire légendaire qui ne saurait le quitter.